2 carburants sous tension : pourquoi le B100 et l'E85 obtiennent un court sursis fiscal
- Thibaud Kouame
- 22 oct.
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Prévue dans le projet de loi de finances 2026, la suppression des avantages fiscaux sur les biocarburants B100 et E85 ne se fera pas tout de suite. Les députés de la commission des Finances ont décidé de repousser la mesure, offrant un court répit aux automobilistes, transporteurs et acteurs de la filière.
Un report décidé par la commission des Finances
Mardi 21 octobre 2025, les députés ont choisi de maintenir temporairement les avantages fiscaux accordés au biogazole B100 et au Superéthanol-E85. Ces carburants, issus de ressources renouvelables, bénéficiaient d’une fiscalité avantageuse menacée par l’article 5 du projet de loi de finances (PLF) 2026.
Le député Eddy Casterman (Rassemblement national) a justifié ce report en défendant « un carburant vert qui ne fait pas les poches des automobilistes et des Français les plus modestes ».
Une filière et des transporteurs soulagés
La décision répond aux inquiétudes exprimées par la filière agricole, qui craignait une baisse de revenus importante, et par les transporteurs, redoutant un retour massif vers le diesel classique.
Pour Anne-Sophie Ronceret (EPR), il s’agit surtout « d’éviter un report vers des carburants plus carbonés ». Même Christine Arrighi (Écologiste), habituellement opposée aux biocarburants, a dénoncé la « brutalité » de la mesure, prise « sans alternatives » et susceptible « d’avoir les Gilets jaunes dans la rue ».
Vers une fiscalité plus équilibrée ?
Interrogée par l’AFP, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a assuré qu’il faudra « trouver des compromis pour une fiscalité adaptée ».
L’examen du PLF 2026 se poursuivra jusqu’à mercredi soir, avant un nouveau passage à l’Assemblée nationale vendredi. Ce répit pourrait donc être de courte durée pour les utilisateurs de B100 et d’E85.
Ce qu'il faut retenir
La suppression des avantages fiscaux sur le B100 et l'E85 est repoussée
Les débats reprendront vendredi à l'Assemblée nationale
La filière agricole et les transporteurs restent vigilants face à la future fiscalité


